Michel SOLLOGOUB, né et décédé à Paris (1945-2023)

Royaume des cieux et mémoire éternelle! Вечная память и Царствие небесное!

 Pour beaucoup, il était simplement  « Micha ». C’était quelqu’un de très ouvert et très actif au sein  de la diaspora et de l’émigration russe. Nous avons  perdu un véritable ami. Nos condoléances à la très nombreuse parentèle de Michel. 

Le 8 septembre Michel s’est endormi paisiblement entouré de sa famille et de ses amis.

Né en 1945 à Paris dans une famille russe noble. Fils de N. B. Sollogoub (Zaitseva) et petit-fils de l’écrivain Boris K. Zaitsev . Michel était diplômé de l’Université Paris-Sorbonne et de l’Institut d’études politiques de Paris. L’un des fondateurs de la paroisse orthodoxe St. Jean l’Évangéliste à Issy-les-Moulineaux près de Paris. Membre du comité de rédaction de la revue  « Le messager orthodoxe » (1968-1977). Professeur d’économie à l’Université Paris-1, Sorbonne . 

Il enseignait  également à l’École supérieure d’économie de Moscou. Membre actif du Mouvement chrétien étudiant russe . Dans les années 1960-1970 membre du bureau et depuis 1978 secrétaire de l’ ACER (avec Cyrille Eltchaninoff et  Alexandre  Viktoroff).Plus tard vice-président  du Mouvement de la jeunesse orthodoxe russe (ACER-MJO) et de la Fédération mondiale de la jeunesse orthodoxe « Syndesmos » (1968-1980). Membre actif de la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale. Depuis 2004, secrétaire du Conseil diocésain de l’Archidiocèse des Églises orthodoxes russes d’Europe occidentale du Patriarcat de Constantinople ( PARIS). Membre de la paroisse de St. Jean l’Évangéliste à Meudon près de Paris. Président  de la Commission « Église et société » de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France (AEOF).

Informations pratiques :
– Des panikhides seront célébrées lundi 11 et mardi 12 septembre
à 19h30 à la paroisse Saint-Matthieu (métro ligne 1: Pont de Neuilly, Chapelle de l’Annonciation de l’église Saint-Jean-Baptiste, 158 avenue Charles de Gaulle, Neuilly-sur-Seine; l’entrée de la chapelle se situe à gauche de la façade principale de l’église Saint-Jean-Baptiste)

 L’enterrement aura lieu mercredi 13 septembre :
• 8h30 : liturgie à la paroisse Saint-Matthieu
• 11h : office des funérailles à Saint-Matthieu
• 14h30 : inhumation au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois
• buffet sur place pour tous.

2 commentaires sur “Michel SOLLOGOUB, né et décédé à Paris (1945-2023)

  1. Toutes celles et ceux qui fondèrent au lendemain de la guerre d’Algérie le Comité de coordination de la jeunesse orthodoxe en France, prirent part aux soirées du Centre Dostoïevski, furent les artisans du premier Congrès de la Jeunesse orthodoxe à Annecy en 1971 sauront gré à Michel Sollogoub de ce beau et véridique texte. S’il devait le publier un jour dans une revue (« Le Messager orthodoxe » ou « Contacts », par exemple) je lui suggère d’ajouter aux trois noms qu’il cite (Nicolas Lossky, Jean Tchékan et Olivier Clément) celui du père Cyrille Argenti dont, lors des épreuves que celui-ci dût surmonter à l’époque (1967-1974) où la Grèce était subjuguée par un pouvoir totalitaire, Michel Sollogoub fut l’un ds plus courageux défenseurs.

    Gabriel Matzneff

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  2. Michel Sollogoub s’est endormi dans le Seigneur le vendredi 8 septembre après-midi !

    Michel, « Micha », a consacré sa vie au service du Christ, de l’Église et des autres. Né en 1945, Micha est depuis sa plus tendre enfance pleinement membre de l’ACER, qui est, selon ses propres mots, « le lieu où il a découvert le sens même de la vie ». Profondément marqué par les figures remarquables du Mouvement dans la période d’après-guerre (Jean Morozov, Cyrille Eltchaninoff, p. Alexis Kniazeff, p. Alexandre Schmemann, …), il s’engage, grâce à eux, au service de l’ACER en intégrant dès 1965, à l’âge de 20 ans, le conseil du Mouvement. Il assume au sein de ce conseil, dont il reste membre jusqu’à sa mort, de nombreuses responsabilités : section jeunesse, section des étudiants, chef de camp, secrétaire général, vice-président, président, et, depuis 2022, président d’honneur. Dans le milieu de l’ACER, Michel rencontre celle qui allait devenir sa première épouse, Catherine « Katia » Lopoukhine (1947 – 1993), avec qui il aura quatre enfants : Matthieu, Ivan, Marie, Marc.

    Cette vie familiale intense et cet engagement au service de l’Église s’ajoutent à une brillante carrière académique. Après avoir soutenu une thèse de doctorat en économie à la Sorbonne, Micha devient professeur d’abord au Mans puis à Orléans et enfin à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris 1). Il mène une recherche au Centre d’Économie de la Sorbonne sur des questions théoriques et pratiques de microéconomie en particulier sur les inégalités.

    Bien qu’élevé dans le milieu de l’émigration russe et profondément attaché à la culture russe, Micha ressent la nécessité de vivre et de témoigner de l’orthodoxie dans le contexte de l’Europe occidentale, en adéquation avec les aspirations du Mouvement. En 1965, avec d’autres jeunes de sa génération, il fonde et anime le centre Dostoïevski, qui accueille des étudiants orthodoxes de toutes origines dans le quartier latin à Paris tous les midis, autour d’un repas et d’une prière. Les riches discussions qui ont lieu le soir sont l’occasion de rencontrer les théologiens et les penseurs de cette époque. Des liens d’amitiés se créent, en particulier, avec Olivier Clément, Jean Tchékan, Nicolas Lossky… Par la suite, il participe au comité de coordination de la jeunesse orthodoxe et organise avec ses amis le premier congrès de la Jeunesse Orthodoxe à Annecy en octobre 1971. Ce comité devient, par la suite, la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale. Son engagement en faveur du dialogue et de la rencontre des orthodoxes de toutes origines se prolonge au sein du comité exécutif de Syndesmos, Fédération Mondiale de la Jeunesse Orthodoxe, qu’il intègre en tant que représentant de l’ACER, et dont il est vice-président de 1968 à 1980.

    Avec d’autres membres actifs de l’ACER, il participe avec son épouse Catherine à la création en 1984 de la paroisse francophone Saint-Jean-le-Théologien. En 1995, il tient un rôle moteur dans la réflexion qui conduit l’Assemblée Générale de l’ACER à adopter une nouvelle charte et un nouveau nom (ACER-MJO). Il participe ainsi à la mutation du Mouvement qui n’accueille plus seulement les descendants de l’émigration russe, mais s’ouvre à tous les orthodoxes désireux d’approfondir leur vie ecclésiale.

    Parallèlement, Micha développe, à la faveur de la Perestroïka, de nombreux contacts avec des dissidents orthodoxes libérés des camps en Russie. Ces contacts deviennent plus aisés et plus directs à la chute de l’URSS en 1991. Invité régulièrement en Russie pour enseigner l’économie à la Haute École d’Économie de Moscou, Micha profite de ces voyages pour découvrir la réalité de l’espace post-soviétique. Il rencontre des acteurs du renouveau spirituel et intellectuel, lance diverses initiatives et participe à de nombreuses conférences destinées à transmettre, dans cette Russie contemporaine, l’héritage théologique, spirituel et culturel de l’émigration.

    Fidèle serviteur de l’Église, il accepte d’assumer la charge de secrétaire du conseil diocésain de l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale, présidé alors par Monseigneur Gabriel (de Vylder), de 2003 à 2013. Dans une période particulièrement compliquée de la vie de cette entité ecclésiale, Micha, fidèle à l’esprit des fondateurs de l’Archevêché, incarne la vision d’une orthodoxie en Europe occidentale enracinée dans la Tradition ecclésiale, conciliaire, ouverte et créatrice, libre et indépendante de tout pouvoir politique, transcendant les nationalismes.

    Dans les dernières années de sa vie, Micha, avec l’appui de son épouse Brigitte, s’engage au service des demandeurs d’asile, en prenant la responsabilité de l’association Montgolfière, fondée par son amie Tatiana Morozov.

    Micha nous a quittés le jour de la Nativité de la Mère de Dieu, au terme d’une longue maladie qui l’avait fortement affaibli physiquement mais sans jamais affecter son regard lumineux.

    Nous assurons son épouse, ses enfants, ses petits-enfants et tous les membres de sa famille de nos pensées chaleureuses, de tout notre soutien et de nos prières pour le repos de son âme !

    Nous garderons toujours en mémoire sa force fédératrice, sa joie communicative, son répertoire de chant infini, son éloquence, sa foi et son sens du service du Christ et du prochain.
    Que sa mémoire soit éternelle et que lui soit donnée la résurrection des Justes !

    Informations pratiques :
    – Des panikhides seront célébrées lundi 11 et mardi 12 septembre
    à 19h30 à la paroisse Saint-Matthieu (métro ligne 1: Pont de Neuilly, Chapelle de l’Annonciation de l’église Saint-Jean-Baptiste, 158 avenue Charles de Gaulle, Neuilly-sur-Seine; l’entrée de la chapelle se situe à gauche de la façade principale de l’église Saint-Jean-Baptiste)

    L’enterrement aura lieu mercredi 13 septembre :
    • 8h30 : liturgie à la paroisse Saint-Matthieu
    • 11h : office des funérailles à Saint-Matthieu
    • 14h30 : inhumation au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois
    • buffet sur place pour tous
    Pour ceux qui peuvent apporter à manger ou à boire, merci de contacter Alexandra Sollogoub et Machka Rehbinder : alexandra.sollogoub@gmail.com, marie.rehbinder@gmail.com
    Cyrille Sollogoub
    ACER MJO

    ****
    Fraternité Orthodoxe en Europe Occidentale

    Serviteur fidèle du Christ et son Église, Michel Sollogoub s’est endormi dans le Seigneur le jour de la Nativité de la Mère de Dieu, le 8 septembre dernier. Engagé depuis sa jeunesse dans le mouvement de jeunesse orthodoxe de l’ACER, toute sa vie, Michel a témoigné d’une foi ouverte sur le monde, tel qu’il se présente ici et maintenant.

    Animé de la vision d’une Église au cœur du monde, assumant les joies et les peines de la société contemporaine, Michel a participé, dès les années 1960 à la mise en place de plusieurs initiatives ecclésiales, notamment la revue Contacts. Il est ainsi devenu l’un des piliers fondateurs de la Fraternité orthodoxe.

    Attentifs aux projets et à l’évolution de la Fraternité, Michel, tout en s’effaçant progressivement, a toujours cherché à transmettre aux générations suivantes l’esprit du renouveau théologique du 20e s. dont il était porteur.

    Nous partageons la peine de son épouse Brigitte, de ses enfants et petits-enfants, ainsi que tous ses proches amis. Son départ laisse un vide qui nous appelle à prolonger le témoignage et l’engagement qui furent les siens.

    Que sa mémoire soit éternelle !

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